Le véhicule

Nous avons passé nos soirées à lire des blogs de voyage, nous avons épluché les catalogues de fabricant, nous nous sommes rendus au salon du véhicule de loisir,  et n’avons pas compté nos heures passées sur LeBonCoin. Cela nous a permis de dresser le cahier des charges drastique du camping-car baroudeur sur lequel reposera l’avenir de ce voyage :

  • Pas trop long (6m max) et avec un porte-à-faux faible pour passer partout
  • Pas trop vieux ni trop kilométré, pour partir relativement sereins
  • Pas trop récent, pour éviter l’électronique difficilement réparable et garder une mécanique simple qui peut se bricoler partout (pas après les années 2000)
  • Un véhicule à propulsion, bien plus efficace que la traction pour un camping-car
  • Des roues jumelées pour une meilleure stabilité et accroche sur les terrains douteux
  • Un moteur avec turbo et quelques chevaux sous le capot pour attaquer sereinement les cols de montagne.
  • 4 couchages permanents pour ne pas perdre 1h à passer en mode nuit (avec 2 sièges auto, même pas la peine d’imaginer tout démonter à chaque sieste et chaque bivouac [histoire vécue]).
  • une réserve d’eau de 100L/120L minimum pour une autonomie de 3 à 5 jours
  • une petite douche permanente qui servira à pendre le linge à sécher sans encombrer notre petit espace de vie, et aussi à ranger les vêtements dégoulinant les jours de pluie.
  • un budget serré de max de 20.000€ pour le véhicule et tous les aménagements que nous devrons y apporter

Avec des contraintes aussi spécifiques, il ne sera sûrement pas évidant de trouver le véhicule parfait. En fait, sur l’ensemble du parc camping-car existant, les modèles qui pourraient correspondre se comptent sur les doigts de la main (d’une seule main d’ailleurs et amputée de quelques doigts encore). Nos recherche sur concentrent sur quelques cellules Rimor, BlueCamp, Autostar et Laïka (porteur Mercedes ou Iveco de préférence, sinon Fiat ou Ford).  De quoi perdre espoir. Alors nous nous sommes donné 1 an pour trouver la perle rare avant de revoir nos critères à la baisse. Nous avons étendu nos recherches à toute la France, mais en gardant en tête qu’il valait quand même mieux louper une bonne affaire que d’en faire une mauvaise en se précipitant. Après 3 véhicules visités en l’espace de plusieurs mois, nous avons finalement trouvé chaussure à notre pied ! Concession sera faite sur les roues jumelées et pas mal de petites choses à réparer, ce qui nous permet de négocier le prix à la baisse.

Notre camping-car: Le Bigorneau Voyageur

    • Porteur Ford Transit
    • Cellule AutoStar Amical 5
    • 80.000Km
    • Année 1999
    • 4 couchages permanents (1 capucine, 2 lits superposés) et encore un couchage double convertible en dînette
    • 6m de long, porte-à-faux faible et garde au sol plus que correcte pour un camping-car (on peut même faire la vidange sans lever le véhicule)
    • 4 places assises en roulant +1 sans ceinture (carte grise 5 places)
    • 1 petite cuisine
    • 1 petite salle de bain
    • 480Kg de charge utile (300Kg une fois l’équipement de base embarqué)
    • le tout compacté dans 13m² (nous qui trouvions déjà notre appartement trop petit !)

 

Maintenant, il nous reste moins de 8 mois pour l’aménager de façon à pouvoir vivre et voyager correctement. Retrouvez les détails de l’aménagement dans la rubrique Véhicule.

 

Nous sommes partis avec cet été pour le tester. Hanaé s’inquiétait de nous voir avancer doucement par rapport aux trajets en voiture. On lui a donc expliqué qu’on était un peu comme des escargots, on porte notre maison sur le dos. Du coup, comme eux, on n’avance pas bien vite …

Le bigorneau voyageur était né !

 

Edit Avril 2019: notre bigorneau voyageur est mort en Turquie !

Nous l’avons remplacé par une voiture que nous avons aménagée rapidement afin de pouvoir repartir au plus vite sur les routes en directions de la Scandinavie. On vous explique tout ici et .