Téhéran

Nous voilà arrivés dans la partie nord de l’Iran, nous tentons de traverser la capitale en camping-car. Grave erreur, la circulation y est très dense. Nous voulons visiter le musée de la joaillerie. Nous repérons un parking, il nous faut un temps fou pour l’atteindre. En plus, le musée est fermé !

Qu’à cela ne tienne, nous allons voir le pont Tabiat. Il s’agit d’un pont piéton au dessus de l’autoroute. Il est située dans un parc où il est agréable de se promener. Mais en chemin, dans un rond-point, une voiture nous rentre dedans. Rien de bien grave, mais en Iran, même pour un simple accrochage, il faut appeler la police. La conductrice de l’autre voiture s’empresse de le faire. On ne sait pas très bien expliquer ce qui s’est passé. Elle voulait visiblement prendre la même sortie que nous, elle n’a pas remarqué qu’on est plus gros qu’une voiture et elle a frotté l’arrière droit du camping-car. Son aile est bien abîmée. Le policier déclare que nous sommes en tort (!!!!!!). Pour éviter des démarches longues et fastidieuses avec l’assurance, nous acceptons de lui laisser 30€. Ça fait mal au portefeuille, mais bon …

Avec toutes ces histoires, il fait déjà nuit lorsque nous arrivons au parc. Le pont est éclairé. Ce n’est pas ce qu’on a vu de plus beau, mais ça fait du bien de se promener dans un coin de verdure après avoir passé la journée coincés dans les bouchons !

Mahdi a informé un de ses copains que nous étions à Téhéran. Il prend contact avec nous. Il nous trouve une place pour le camping-car. Nous allons passer quelques jours avec Meysam et sa famille. Ce soir, nous mangeons chez ses parents. Nous faisons la connaissance de ses frères et sœurs. On mange de la pizza et de la soupe. Les enfants sont traités comme des rois. On rentre au camping-car assez tard. Nuit agitée pour Mathis, on n’a pas le droit à beaucoup de repos.

Le lendemain, Meysam vient nous chercher pour le petit-déjeuner chez lui. Sa sœur et son beau-frère viennent nous récupérer. Nous passons la journée avec eux. Nous visitons le Niaravan Palace. Il s’agit d’un parc regroupant différents palais. Ils ont été aménagés en musée. Nous visitons le Palais d’été du dernier Shah. C’est bondé de monde. Pour entrer, il faut mettre des petites protections en plastique sur nos chaussures. (Elles sont jetés en fin de visite, merci l’écologie !). Le palais contient énormément de mobilier et décoration provenant d’Europe et notamment de France. La visite est assez vite faite. Nous marchons un peu dans le parc avant de reprendre la voiture. Nous sommes assez désapointés, l’entrée au parc est payante (1,5€) et l’entrée de chaque palais est également payante (entre 1 et 1,5€). C’est assez cher par rapport à ce que nous avons vu jusqu’à présent. Et surtout ça reflète bien l’impression que l’on a de Téhéran, une ville assez chère.

Nous allons manger au restaurant. Morteza nous amène dans le meilleur restaurant de brochettes kebab. Le resto est complet, nous attendons presque une heure pour avoir une place. Les brochettes sont effectivement très bonnes.

Après le repas, nous allons chez Morteza. Mais clairement, les enfants ont besoin de se défouler. Nous trouvons un parc à jeux, ils s’éclatent entre les toboggans et balancoires. Il commence à faire nuit et froid. Sur le chemin du retour, Mathis s’endort dans mes bras. Il est temps de retourner au camping-car !

Le lendemain, nous invitons Meysam et sa femme à venir prendre le thé au camping-car. On est un peu serrés, mais ça rentre … Alors que nous sommes installés tranquillement, Morteza appelle pour nous inviter pour un petit-déjeuner. Nous laissons le camping-car et Meysam nous conduit chez lui. Après un petit-déjeuner copieux, nous allons en taxi vers le bazar. Il est immense et vraiment très joli. On voit qu’il a été construit à différents époques. Nous passons un moment dans le quartier du cuir. Simon veut acheter un peu de peaux pour fabriquer de petits objets à notre retour. Quand on sort, il est largement temps de déjeuner. Nous mangeons dans un petit resto de brochettes de kebab.

Nous faisons ensuite une petite promenade autour du bazar. Nous voulons quitter Téhéran ce soir. Il est donc temps de rejoindre le camping-car. Avant de reprendre la route, nous prenons un thé chez Meysam.

On n’est pas hypers satisfaits de ce que l’on a vu de Téhéran. On trouve que c’est une ville qui ressemble un peu trop à une grande ville européenne. Ça n’a rien à voir avec ce que l’on a vu dans le reste de l’Iran. On a l’impression que ça respire l’argent. Bienvenue dans une grande capitale !

Il est déjà tard, mais on veut au moins sortir de Téhéran ce soir. On trouve un parking à peu près plat. C’est au milieu de deux voies rapides, mais tant pis. Il est presque une heure du matin quand j’entends frapper à la porte. Simon va ouvrir. C’est un policier qui nous explique que nous ne sommes pas en sécurité là où nous sommes garés. Il veut d’abord nous emmener au poste de police. On n’a pas une grande envie de bouger … Il nous propose alors de mettre le camping-car sur le parking en face, il y a des caméras, on sera plus en sécurité ! La mort dans l’âme, Simon accepte. Le policier prévient le gardien du parking qui vient nous saluer.

On a bien du mal à se rendormir. Et quand on frappe de nouveau à 7h à la porte, c’est avec beaucoup de mauvaise humeur (et sans mon voile) que je vais ouvrir. Il s’agit du gardien de parking qui a pris son poste ce matin. Il essaie de m’expliquer que c’est un parking privé, qu’on ne peut pas rester ici. Il ne parle pas en anglais, mais il comprend tout à fait quand je lui explique que c’est la police qui nous a mis là. On peut redormir jusqu’à 9h !

La matinée est déjà bien avancée lorsque nous prenons la route vers la mer Caspienne !

One thought on “Téhéran

  1. Les enfants restent skotchés 1/4 d’heure devant la machine à laver qui tourne avec notre linge. Scène amusante et spectacle peut courant pour eux, surtout pour Mathis qui y assiste probablement pour la 1iere fois de sa vie !

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