Sary-Tash / Sary-Mogol

Sary-Mogol est un village situé à 3000 mètres d’altitude au pied de l’immense horizon blanc des montagnes du Pamir s’étendant au Tadjikistan, au Pakistan et en Chine.

Depuis Osh, pour y arriver, il faut prendre un bout de la Pamir Highway. Il s’agit de la deuxième plus haute route du monde. C’est initialement la route que l’on voulait prendre pour entrer au Tadjikistan. Mais comme l’hiver approche, on n’a pas voulu risquer de se retrouver bloqués par la neige. En plus, on ne sait toujours pas si les enfants supportent des altitudes aussi élevées.

On a donc préféré changer nos plans. La suite nous prouvera que nous avons sans doute eu raison.

En partant depuis Osh, il y a deux cols à 3500 mètres d’altitude à passer dont le “40 Let Kyrgyzstan”. On ne croise que des camions. Ils sont (sur)chargés de charbon. Il y a une mine du côté de Sary-Tash. On s’engage dans la montée alors qu’en face, les camionneurs retirent leurs chaînes. Ça nous interpelle, mais on continue. On passe devant des remorques abandonnées ou accidentées réparties tout le long de la montée. On croise un camion avec l’avant complètement explosé. On se pose des questions, mais on continue. Finalement, la montée se fait impeccablement bien. Enfin, on redescend vers Sary-Tash.

On ne voit pas grand chose des montagnes. On cherche le pic Lénine. Du haut de ses 7134 m, c’est le second sommet le plus haut du Pamir. C’est le 7000 le plus gravi au monde. Le temps est très couvert, dommage. C’est toujours le cas quand on arrive à Sary-Mogol. C’est également très venteux. On essaie de trouver un coin de bivouac à l’abri du vent. Après avoir fait plusieurs fois le tour du village, on dégotte une vieille bergerie à l’abandon.

Le lendemain, réveil au frais. À 8h, il fait -9.5°C dehors. Mais il y a un beau soleil, alors ça se réchauffe rapidement. Pour commencer, l’eau a gelé dans les canalisations. Pas de douche ce matin ! Et au moment de partir, le camping-car refuse de démarrer. Trop froid !

On s’équipe et on va jouer dans la neige, pour le plus grand plaisir d’Hanaé. Pour nous réchauffer, on construit un beau bonhomme de neige, et un petit igloo “pour que les petites bêtes puisse se mettre à l’abri du vent”.

Vers midi, la température est remontée à 0. On peut de nouveau rouler. Par contre, il faut encore attendre un moment (chauffage à fond) pour avoir de nouveau de l’eau.

On a vidé la bouteille de gaz. Impossible de rester à cette altitude sans chauffage. On se résigne donc à retourner vers Osh. Le pic Lénine reste dans les nuages. On n’a pas l’occasion de le voir !

Sur la route du retour, on prend en stop deux mamies avec leurs deux petits enfants. Le camping-car est bien chargé ! Hanaé est très contente, elle joue aux voitures avec la petite fille. Elle lui fait de beaux dessins.

Arrivés à Osh, ça se complique. On ne sait pas où on doit les déposer. Et surtout, elles ne savent pas se repérer sur la carte. On fait donc confiance à celle qui est devant. Elle nous fait prendre de toutes petites rues. Et tout à coup, elle nous fait arrêter. Non, non, nous ne sommes pas arrivés. Elle demande juste son chemin. On fait demi-tour. On tourne encore un peu. Finalement, on dépose tout le monde à bon port ! Il était temps, on n’a plus d’essence …

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