Kazakhstan : le bilan

La première chose qui me vient à l’esprit à propos du Kazakhstan, c’est l’état de ses routes. Celles que l’on a emprunté sont purement et simplement défoncées. Couvertes de nids de poule, il y a tous les 10 kilomètres un panneau indiquant une route en mauvais état sur 10 kilomètres … D’ailleurs, plutôt que de les entretenir, ils préfèrent construire une route parallèle. A priori, la Chine investit à fond dans la construction de routes pour pouvoir exporter plus facilement leurs produits vers l’Europe.

Nous avons été étonnés par la « richesse » de ce pays. Clairement, ça semble plus développé que la Russie. Mais tout en gardant un côté très « sauvage ». Par contre, ce côté est bien moins marqué qu’en Mongolie puisqu’on trouve en plus de la steppe de nombreuses cultures. Les yourtes se font également très rares puisque même dans la steppe ou les petits villages la sédentarisation a pris le dessus sur la vie nomade.

Nous avons passé la zone rapidement, mais au fin fond de la steppe, on peut trouver un dépotoir atomique. En effet, du temps de l’URSS, la Russie faisait ses essais nucléaires près de Semipalatinsk. Le 29 août 1949, l’Union soviétique faisait détonner ici sa première bombe atomique et provoquait une explosion de 22,4 kilotonnes répondant au nom de code de «Premier Eclair», qui lança la course aux armements nucléaires. Quatre ans plus tard, c’est au même endroit que la terre vibra sous la puissance de la première bombe thermonucléaire de Moscou, qui produisit une explosion de 400 kilotonnes, 26 fois plus puissante que celle provoquée par les Etats-Unis à Hiroshima. Entre 1949 et 1989, l’Union soviétique a mené 456 tests nucléaires, dont 116 au-dessus du sol. Ce n’est qu’en 1956 que les populations vivant alentours ont été informées des risques de radiations. Il semble que le taux de cancer dans l’est du Kazakhstan est deux à trois fois plus élevé que la moyenne nationale, et les tumeurs sont agressives. Vingt-trois ans après la fermeture du site de test de Semipalatinsk, celui-ci n’est pas fermé par un grillage et aucun signe ne vient indiquer que le sol est contaminé. Chacun peut y aller en voiture. Aujourd’hui, des centaines de bergers kazakhs continuent à faire paître leurs animaux sur le site. Leur présence est officiellement illégale, mais personne ne leur fait rebrousser chemin.1

Nous avons fait le choix de ne pas aller jusqu’à la mer d’Aral (un autre triste héritage de l’URSS au Kazakhstan). Nous nous réservons cette partie pour l’Ouzbékistan. À cause d’une gestion désastreuse de l’agriculture du temps de l’URSS (irrigation pour la culture intensive de coton et de riz), la mer d’Aral a perdu 75 % de sa superficie et 90 % de son volume.

Nous aurions aussi aimé de faire un tour à Baïkonour. Le centre de Baïkonour a été choisi pour placer en orbite les premiers satellites artificiels puis le premier homme dans l’espace. Malheureusement, c’est impossible si on ne passe pas par une agence de tourisme et il faut compter dans les 700€. Baïkonour est le premier cosmodrome du monde, et le plus utilisé en nombre de lancements de fusées. En 2014, 21 fusées y ont été lancées (à titre de comparaison, 18 fusées ont été tirées en 2014 de Cap Canaveral aux Etats-Unis). Depuis la chute de l’URSS, la base est située sur le territoire du Kazakhstan. La Russie se retrouve donc obligé de louer l’emplacement (à prix d’or paraît-il), faute de moyens et de logistique pour reconstruire une base équivalente sur son propre territoire. Le bail actuel vaut jusqu’en 2050.

Au niveau de notre bilan financier, une bonne surprise, nos trois semaines nous ont coûté 500€. Et la répartition des dépenses a légèrement changé. En effet, nous avons beaucoup moins roulé que les mois précédents. C’est donc l’alimentation qui repasse en tête ! L’essence n’était pas très chère, il faut compter environ 0,5€ pour un litre de diesel.

Par contre, en ce qui concerne l’assurance du véhicule, ça pèse plus lourd que prévu dans le budget 🙁 Notre assurance nous couvre jusqu’en Russie. Nous n’en avions pas pris en Mongolie, par contre, elle est obligatoire au Kazakhstan.

Côté téléphonie, on a choisi de prendre 8Go de data chez Tele2 pour moins de 5€. On n’a jamais eu de problème de connexion, il n’y a vraiment qu’au lac Koslay que nous n’avons pas eu de réseau. Nous avons fait plus attention à notre consommation et nous avons utilisé environ 7Go.

Un nouveau type de dépense, la lessive. C’était clairement très appréciable de se faire laver et sécher son linge à l’hôtel à Almaty. A 1€ la lessive, ça vaut clairement le coup …

A noter que l’on a pris les transports en commun à Almaty. Pour nous quatre, le métro nous a coûté 1€ !

Finalement, nous sommes très agréablement surpris de ce que nous avons dépensé au Kazakhstan. Pourtant, plus le temps passait et plus on avait l’impression de beaucoup dépenser 🙂

CatégoriePourcentage
Alimentation40%
Carburant25%
Assurance véhicule11%
Loisirs9%
Entretien du véhicule3%
Vêtements/chaussures3%
Téléphone1%
Camping1%
Souvenirs1%
Gaz<1%
Papeterie<1%
Lessive<1%
Transports en commun<1%

1. Slate.fr

One thought on “Kazakhstan : le bilan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.