Welcome to Mongolia !

Nous ne sommes pas trop loin de la frontière, alors on ne se presse pas. Simon nettoie rapidement l’extérieur du camping-car. Visiblement les mongoles ne rigolent pas avec les risques sanitaires.

Nous sommes à l’entrée de la frontière vers 10h. Une file de camion devant nous. Heureusement, le garde nous ouvre la porte et nous passons devant. Première étape : sortie de la Russie. Il faut présenter le formulaire d’importation temporaire du véhicule pour le dés-enregistrement. Seulement, ça prend un certain temps, il y a déjà 11 personnes devant nous et une seule personne pour traiter les demandes. Après environ 1h d’attente. Un douanier arrive, prend mon dossier et le met au dessus de la pile. D’après ce que je comprends, c’est pour épargner une longue attente aux enfants. Je gagné donc 6 places dans la file !

Mon papier récupéré, vient l’heure de la fouille du véhicule. On se retrouve avec 4 douaniers dans le camping-car et 2 à l’extérieur. Ils ne trouvent rien. On peut se diriger vers la Mongolie.

Côté mongole, c’est assez mal organisé. On a vaguement l’impression que personne ne sait exactement ce qu’il doit faire. On commence par la décontamination des roues. Un bien grand mot : on passe le camping-car dans un bac rempli d’une eau noirâtre. Puis il y a trois étapes : la déclaration des marchandises, la déclaration du véhicule et pour finir, la déclaration des passagers. Les deux premières étapes se font sans trop de problèmes. Par contre, quand on se présente à la déclaration des passagers, on sent qu’il y a un problème. Ça commence à s’agiter autour de nous. Plusieurs personnes vérifient nos passeports et visas. On nous fait entrer dans un petit bureau, on comprend finalement qu’il y a une erreur dans la date de fin de validité de notre visa. Et oui, la charmante dame qui a fait nos visa en Russie a indiqué une validité de 91 jours au lieu de 90 jours. Même si nous sommes bien loin de cette échéance, il n’y a rien à faire, les douaniers nous obligent à les refaire ! On se tape donc les formulaires, les photos à coller (heureusement qu’on en avait en rab), etc. Tout ça avec les enfants qui commencent à s’impatienter et a faire n’importe quoi. Heureusement, nous n’auront pas à repayer. 1h plus tard, Ouf, on peut passer au checkpoint suivant. Le douanier nous gratifie d’un très souriant : « Welcome to Mongolia ! ».

Checkpoint suivant : on se fait taxer 300 roubles (~4€) pour la « décontamination » des roues. Et pour finir, une dernière fouille rapide du camping-car après encore 40min d’attente.

Encore un papier à donner et un dernier contrôle des passeports.  On prend une assurance pour le camping-car (~15€ pour 1mois). On passe la dernière barrière. Ça y est, on y est !

Il faut maintenant trouver un distributeur. C’est vite fait, par contre, notre carte est bloquée. Il faut donc trouver une connexion internet pour contacter n26. C’est dans un petit magasin que Simon arrive à se connecter (un gamin lui donne le mot de passe du wifi). Le déblocage se fait en moins de 30min. On va pouvoir repartir.

On prend la direction de Darkhan, sur la route d’Oulan-Bator. S’offre devant nous un paysage magique. Très apaisant, calme, bref un plaisir après ce moment de stress ! On croise des troupeaux de moutons, vaches ou chevaux. La route n’est pas pire qu’en Russie, c’est même mieux. Ça fait du bien.

Darkhan, c’est ici :

On arrive à Darkhan, on trouve le stade et on comprend que le Naadam (festival national) est fini pour aujourd’hui mais qu’il y a encore des épreuves demain. On décide donc de dormir près du stade.

À peine posés. Quelqu’un se précipite sur le camping-car pour le visiter. Il est captivé par le véhicule et les enfants. Il nous invite à partager un moment avec sa famille. Un peu compliqué étant donné qu’aucun d’eux ne parle anglais. On arrive quand même à leur faire comprendre qu’on vient de France, qu’on vient d’arriver en Mongolie et qu’on est en train de voyager à travers l’Eurasie. Ils nous invitent chez eux. Ils vivent tous dans la même maison : le grand-père, les parents et les 4 enfants, le petit-fils. Nous partagerons un délicieux repas mongole : le tsuivan, un plat de pâtes avec des morceaux de mouton, et de petits morceaux de légumes. Accompagné de thé au lait. Simon a le droit de participer à l’échange de tabatières (symbole d’accueil, d’amitié et de virilité). Notre hôte sort une petite fiole en pierre finement gravée, la renifle puis la passe à Simon pour qu’il fasse de même. Sniffer du tabac c’est assez particulier… . On joue ensuite aux osselets mongoles. Pas facile de comprendre les règles :). Plusieurs jeux différents peuvent se faire.

Malgré la barrière de la langue, Hanaé joue avec la petite fille de la famille. Ça lui fait du bien de voir d’autres enfants. Quant à Mathis, avec toute cette nourriture autour de lui, il est comme un coq en pâte. Il rejettera quand même le biscuit au lait de jument fermenté, un peu trop aigre à son goût !

On passe donc une excellente soirée.

Le lendemain matin, on prépare du thé et des crêpes pour remercier nos hôtes. De leur côté, ils nous servent les restes du repas de la veille, baignés dans le thé au lait. Pas facile au réveil, mais on se conforme à la tradition et on mange. Le petit-déjeuner avalé, on reprend le camping-car pour aller visiter la campagne. On se retrouve dans une yourte, à boire du thé au lait. Impossible de discuter, il n’y a pas de réseau donc on ne peut plus compter sur Google (le dictionnaire mongole n’est pas disponible en hors ligne). On fait quelques dessins pour s’en sortir. Avant de partir, ils nous donnent une bouteille de lait de brebis.

C’est l’heure du Naadam.

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