Abarkooh

Avant Yazd, nous faisons une étape à Abarkooh. Cette ville héberge le plus vieux cyprès au monde (4000 ans). Bon, sur le papier ça semble impressionnant. Mais en réalité, il est assez mal mis en valeur et nous sommes un peu déçus de devoir payer (2€) pour un pique-nique dans un parc à moitié à l’abandon …

Puisque nous nous sommes arrêtés, on en profite pour marcher un peu dans la ville. La plupart des bâtiments est faite de terre crue. C’est très agréable de se promener dans les ruelles. Une voiture s’arrête à notre niveau : “come to my home, eat lunch and after visit the town”. C’est un poil trop impératif pour nous. Nous refusons poliment avant de reprendre notre route.

Nous arrivons près de la mosquée en terre crue. On a l’étrange impression qu’elle est à l’abandon. Nous en faisons le tour sans pouvoir entrer dedans.

Nous nous dirigeons vers le centre de la ville. Le long de la route, nous trouvons énormément de gros bâtiments en terre crue en piteux état. On ne sait pas s’il s’agit d’anciens bâtiments laissés en ruines ou de maisons en restauration. On trouve des grenadiers avec encore quelques fruits. Les oiseaux n’ont pas tout mangé, on en cueille quelques uns.

Dans le centre, nous visitons la tour de vent. Il s’agit d’une ancienne habitation. La tour de vent ou badgir sert à ventiler naturellement les bâtiments, en particulier la pièce à vivre. La tour de vent joue sur deux phénomènes naturels : l’effet cheminée et l’effet attrape vent. A chaque fois que le vent passe par le sommet de la tour, la différence de pression aide à remonter l’air chaud vers le sommet et à amener de l’air frais vers le bas de la colonne. Le plus souvent, le badgir est couplé à un second système de refroidissement, un bassin situé sous la tour. Au contact de l’eau, l’air chaud provoque une évaporation à la surface du bassin, perdant ainsi une partie de sa chaleur. Lorsqu’il n’y a pas de vent, l’air contenu dans la tour est chauffé par le soleil. L’air chaud monte, s’échappe par le haut de la tour en créant un appel d’air qui ventile les pièces situées sous le badgir.

Ce système de climatisation écologique est toujours utilisé dans l’architecture iranienne moderne.

Sur le chemin du retour nous passons devant un ancien minaret. Les couleurs ressemblent à s’y méprendre à ce que l’on a vu en Ouzbékistan !

Nous faisons une petite halte à la boulangerie. Les deux boulangers sont en train de cuire du pain. Les enfants sont ravis de voir comment le four fonctionne. On repart avec six pains pour 100000 rials (moins d’un euro). On en déguste un en chemin. Ils sont vraiment excellents lorsqu’ils sont chauds !

On fait une dernière halte devant une mosquée. Encore une fois, les couleurs sont sublimes. Les façades sont chargées, mais l’ensemble reste harmonieux.

Il est trop tard pour atteindre Yazd ce soir. Nous dormons près d’un lac, assez loin de la route pour être tranquilles !

4 thoughts on “Abarkooh

  1. Une très belle et heureuse année 2019 à tous les 4, avec encore plein de belles rencontres. Bonne continuation dans votre périple. Bisous

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