Bishkek

Nous voilà à la capitale ! Nous avons toute une série de visas à faire. Ça ressemble donc plus à un marathon administratif qu’autre chose. Dans l’ordre des pays à traverser nous avons : Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan et Iran. Je détaillerai les démarches dans des articles à part.

Puisque nous devons attendre quelques jours entre chaque visite à l’ambassade, nous en profitons pour visiter ce qu’il y a à visiter.

Nous voyons entre autres le palais des mariages où Hanaé fait un tour dans un Hummer Limousine. Nous passons sur la place de la victoire qui a été aménagée l’occasion de la commémoration du 40e anniversaire de la victoire sur les nazis. On passe plusieurs fois devant l’Opéra. Et on flâne dans les différents marchés : bazar, marché aux puces soviétique, marché aux voitures.

On profite d’être dans une grande ville pour passer le camping-car au garage. Depuis le départ, on a une fuite d’huile. On tente un premier garage, après nous avoir fait rentrer au fin fond du garage, on nous annonce qu’ils sont spécialisés dans les voitures essence et qu’ils ne peuvent rien faire sur un moteur diesel. Mais ils nous envoient vers un autre garagiste. On se retrouve devant un tout petit garage. Difficile de trouver quelqu’un de disponible. Difficile de se faire comprendre. Finalement, on passe la journée au dessus de la fosse. Ils démontent le carter d’huile, refont un joint, remontent (avec grand peine) le carter. On s’en sort pour 1800 soms (soit environ 22€). Et surtout, on croise les doigts pour que ça resolve le problème !

On n’en peut plus de nos fringues mal lavées (ou mal séchées), qui ne sentent pas super bon. On a envie de dormir dans des draps propres. Alors on passe une demie-journée à courir après une laverie. Celle qu’on trouve lave mais ne sèche pas. On accroche donc des guirlandes de draps et vêtements dans le camping-car. On fait plusieurs passages. On est bien décidés à repartir avec uniquement du linge propre dans les placards !

On s’offre un moment de détente dans les parcs. On commence par le parc aux chênes (Oak Park), on y fait un tour de Rosalie pour faire plaisir aux enfants après une journée de course entre l’ambassade d’Iran, la laverie et la banque. On pédale autour des différentes statues. Ça les fait rire, ça nous fait du bien de faire quelque chose pour eux. Et puis on se dirige à pieds vers la statue de Manas, grand héro national. Et juste à côté, le monument de l’indépendance au dessus duquel trône le grand drapeau qui est gardé toute la journée par deux militaires. On a de la chance, on assiste à la dernière relève. On passe un moment à regarder cinq militaires marcher au pas. Puis on se dirige vers le parc Panfilova dont les allées sont dessinées suivant un pentacle. C’est en fait un parc d’attractions à la soviétique. Chaque attraction coûte 600 soms. Certaines les valent, d’autres un peu moins. On termine notre tour sur la place Ala-Too dont les monuments sont illuminés. On passe autour des fontaines.

Il est tard, avant de rentrer au camping-car, on cherche quelque chose à manger. Mais voilà, au moment de payer, impossible de trouver le portefeuille dans le sac ! On l’a utilisé pour payer le tour de Rosalie. Je me souviens l’avoir passé à Simon qui l’a probablement remis dans sa poche plutôt que dans le sac. Perdu … Je retourne au camping-car avec les enfants pendant que Simon va faire un tour partout où nous sommes passés. Introuvable bien entendu. Il va trouver des policiers pour savoir si par hasard quelqu’un l’aurait rapporté mais non. Et là c’est parti pour le grand marathon administratif, armé de patience car bien sûr le téléphone n’a plus de batterie donc plus de traducteur. Il se fait balader de policier en policier et doit expliquer à chaque le problème (ils ne savent pas parler entre eux?). Finalement une voiture arrive avec les girauphares et il doit monter dedans sans savoir où la voiture l’emmène. Traversée de la ville façon cowboy avec la sirène, les feux brûlés et les virages pris dans un crissement de roues, pour finalement arriver au poste de police. Là encore il faut attendre et expliquer l’histoire encore et encore. Finalement un gradé qui parle bien anglais fini par arriver: il faut faire une déclaration. À la base, il n’était pas parti pour (déjà qu’en France la police se moque bien d’un portefeuille perdu alors ici …) mais bon ça semble être le seule option pour réussi à ce qu’ils le laissent repartir. Après 1h à remplir les papiers en russe c’est fini. Il récupère le numéro de téléphone du gradé en cas de besoin et il peut partir. Au détail près qu’il faut de nouveau attendre 30min qu’une voiture de police arrive pour le ramener au camping-car. Finalement au bout de 45min s’est  dans la voiture perso d’un agent (une vieille Mercedes qui roulait encore par je ne sais quel miracle) qu’il grimpe acompagné de 3 autres bleus. Il est 2h du mât, Simon est de retour au camping-car. Le décalage horaire aidant, il faut commander la nouvelle carte. C’est là que la banque nous annonce trois semaines de délais pour la fabrication, le temps que mes parents la receptionnent et l’envoient, on a le temps de mourir de faim. Merci N26 !

Heureusement, les Chapronsbougent ne sont pas loin. On les retrouve sur leur point de bivouac et ils nous dépannent de quoi finir notre séjour au Kirghizistan. Merci les copains !

Dans le portefeuille, il y avait un peu d’argent mais aussi les places de cirque pour l’anniversaire d’Hanaé. Dépités, on y retourne pour en acheter de nouvelles. J’explique la situation à la dame de la caisse. Miracle, elle se souvient de moi. Elle me fait comprendre que ce n’est pas un problème et me dit de revenir le dimanche. Elle nous fait entrer sans ticket. On a d’ailleurs droit à trois sièges au lieu des deux qu’on avait payé !

Juste avant de repartir, on doit déposer notre demande de visa turkmène. Il faut des photocopies couleur des visas iraniens. Simon se gare en double file pendant que j’y vais. C’est un peu long, il a peur que ce soit trop visible pour les policiers, il décide donc d’aller se mettre de l’autre côté de la route. Manque de bol, il se met juste à deux mètres d’un panneau d’arrêt interdit (panneau posé à cinq mètres de haut, dans les arbres). Quand je reviens au camping-car, il est en train de s’expliquer avec un policier. Comme à chaque fois qu’on nous demande nos papiers, Simon a donné une photocopie de son permis français. Ça ne convient pas au policier qui lui réclame l’original. Simon refuse (se doutant bien qu’il ne voudra pas le rendre contre un billet). Ce policier nous demande de payer 2000 soms (soit environ 25€). On sait qu’une amende pour excès de vitesse, c’est entre 500 et 1000 soms. On ne nous la fait pas ! Le ton commence a monter et le policier menace de confisquer le véhicule et que l’infrinction passe en délis. Simon dégaine alors le téléphone et appelle le policier qui a pris sa déposition pour le portefeuille perdu. Il lui explique la situation puis lui passe l’agent qui essaie de nous arnaquer. Comme d’un coup de baguette magique le policier me redonne mes photocopies et arbore maintenant un large sourire pour nous souhaiter une bonne journée. Simon reprends le téléphone où le gradé lui confirme qu’on peut maintenant partir sans rien payer ! Ouf.

Pour les bivouacs, pas facile en ville. On passe une nuit dans un parc un peu à l’écart. On se fait réveiller à 3h du matin, a priori des policiers qui veulent savoir ce qu’on fait là. On ne saura jamais si c’était effectivement des policiers ou pas. Mais on n’a pas eu de problème. Une nuit sur un parking en plein milieu de la ville. Pas ce qu’on fait de mieux. Deux nuits en pleine rue, notamment la nuit de la perte du portefeuille. Nous avons été obligés d’utiliser les toilettes du camping-car, c’est bien dommage. Et les autres nuits sur des parkings de supermarchés ouverts toute ou une partie de la nuit. On apprécie grandement d’être sortis de la ville et de dormir au calme !

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