Listvyanka

On savait qu’il fallait se méfier de la gastro, on a pourtant fait attention. Mais ça n’a pas loupé. Ce matin, Simon et moi ne sommes pas au top de notre forme.

Impossible de conduire. Difficile de s’occuper des enfants. Ce n’est vraiment pas dans nos habitudes, mais on prend le plaid, les jouets de plage et on va se poser au bord du lac. Étrangement, Hanaé préfère se blottir contre nous plutôt que de jouer dans les cailloux. Et pour cause, elle de met elle aussi à vomir …

Difficilement, nous remontons au camping-car. On pose Mathis dans son siège, avec un petit pot et des biscuits. Il se débrouille tout seul pour manger et fait sa sieste dans le siège. Pendant ce temps, Simon dort par terre, Hanaé et moi dans la capucine. Ce n’est que sur les coups de 18h que tout le monde sort de son état léthargique. Mathis est tout content, il joue tranquillement dans son siège.

Une bonne nuit de repos, et c’est reparti !

C’est effectivement mieux le lendemain. On monte donc à l’observatoire. Les quelques kilomètres à pieds sont difficiles pour tout le monde. Mais nous l’atteignons quand même. Dommage, aujourd’hui tout est couvert, on ne voit rien. On se fait chasser par ce qui ressemble à un gardien. Visiblement, on n’est pas censés être là. On redescend pour visiter le marché aux poissons. Les pêcheurs y font fumer l’omoul, un poisson typique du lac. Il y a deux types de fumaison, à chaud ou à froid. Malgré le ventre encore un peu gargouillant de la veille, on en prend un de chaque. On cherche ensuite en vain le forgeron. Impossible de le trouver, on reprend la route vers Irkoutsk.

Nous avons deux options. Soit remonter vers l’île d’Olkhon, réputée mais qui nous fait faire un détour de 600km. Soit continuer notre route par le sud du lac. Finalement, on prend la première option. Cap donc vers le nord. La route est bonne.

Au cours du trajet, le paysage change clairement. On avait rencontré jusque là plus des forêts, de bouleaux ou de sapins. Maintenant de grandes étendues s’offrent à nous. L’endroit semple désertique. On croise des chevaux en liberté. C’est à couper le souffle. On arrive juste à temps pour prendre le ferry (gratuit). Il fait nuit, la « ville » est à 30km. Oui, mais il s’agit d’une piste en « tôle ondulée ». On n’avance pas bien vite. Sur la carte, je repère un petit chemin qui mène à une plage. Parfait pour un bivouac ! On passe devant un troupeau de vaches endormies. On tombe sur la plage. Il est tard, tout le monde au lit !

One thought on “Listvyanka

  1. Quelques chiffres :
    Le lac Baïkal (nommé la perle de Sibérie) est un phénomène. Visualisé sur une carte il impressionne peu au milieu d’un pays aussi vaste qu’est la Russie. Mais rapporté à l’échelle d’un lac comme on en connait tous, on se rend compte de son immensité. C’est tout simplement la plus grande réserve d’eau douce liquide sur terre (20 % du volume mondial). C’est aussi le lac le plus profond au monde avec ses 1642m au plus bas. Et pour le plus grand plaisir des plongeurs, la transparence de ses eaux offre une excellente visibilité jusqu’à 40 mètres de profondeur. Sa superficie est de 31 722 km2. On peut y mettre 23615 fois le volume du lac d’Annecy, ou encore 260 fois celui du lac Léman, rien que ça ! Ces grandes dimensions engendrent des courants importants et parfois même des vagues pouvant atteindre 6 mètres. Une véritable mer.
    Enfin, cette masse d’eau énorme a également un impact considérable sur le climat de toute la Sibérie. Grâce à l’inertie thermique de cette quantité d’eau, le lac permet d’adoucir les hivers (-15°c au lieu de -26°C en moyenne) et de rafraichir les étés (+13°C au lieu de +19°C en moyenne).

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